Les eaux pluviales urbaines, une autre problématique, car les rivières et la mer ne sont pas des pou
- Alain Bourhis
- 16 déc. 2015
- 3 min de lecture
Comme nous l'avons vu précédemment, il serait souhaitable de faire infiltrer les eaux de pluie sur chaque parcelle. Néanmoins, une grande partie des surfaces imperméabilisées sont liées au trafic ou au stationnement des véhicules à moteur, et sont donc du domaine public ou semi public (parking des centres commerciaux, entre autres). On nous parle beaucoup de la pollution automobile, mais pour beaucoup d'entre nous elle est atmosphérique. C'est oublier un peu vite que ces gaz d'échappements avec leurs particules nocives, tôt ou tard finissent par retomber sur le sol. Mais il n'y a pas qu'eux qui polluent ajoutez y les fuites d'huile ou de carburant, l'usure des pneumatiques, la perte des masses d'équilibrages des roues, un peu de peinture, et des éclats de verre ou de plastique, sans oublier les mégots de cigarettes et autres objets qui passent par la fenêtre.
Nous avons donc une grande partie de ces déchets, actuellement, chez nous, en France, qui arrivent très rapidement à la mer.

Pourtant plusieurs solutions existent.
La première consiste à réduire les surfaces de parking imperméabilisées, tout en songeant à expérimenter d'autres formules que le gazon sur dalle de type « Evergreen ».

Nous savons en effet, que la structure du support (très TP, très drainante, et très pauvre en éléments minéraux assimilables) est peu favorable à la pousse du gazon. A mon avis, il faudrait soit, essayer de semer des végétaux sur 50 cm d'un mélange terre – pierre, suffisamment riche en pierres pour lutter contre le compactage du sol, suite au stationnement des voitures. Soit renoncer à la pousse du gazon, en mettant un tout venant en couche de finition, et attendre que le sol se végétalise spontanément. Ainsi, il ne serait pas boueux par temps pluvieux.
En cas de forte pluie, ou sur un terrain imperméabilisé, les eaux de ruissellement pourraient être dirigées vers une noue d'infiltration (ce qui sous entend un travail et une amélioration du sol sur une profondeur d'environ 60 cm), aménagée de manière paysagère, comme le montre l'exemple de la photo. Ainsi, les gros déchets resteront dans la noue, et le sol et les racines retiendront les traces de résidus toxiques, le rejet de l'eau vers le milieu naturel sera temporisé.

On peut aussi, installer des collecteurs de déchets solides, dans chaque système de récupération d'eau, ce qui se fait dans quelques pays, certains sont même équipés de dispositifs retenant certaines particules en suspension dans l'eau.
Les photos des systèmes présentés ci dessous ont quasiment toutes été prise sur des sites australiens!!!

Système avec masses filtrantes (ci dessus), simple panier (ci dessous).

Dans d'autres systèmes, les eaux pluviales sont collectées et envoyées vers un système au fonctionnement proche d'une fosse septique, qui recueillent les huiles et les matières solides.

En dernier recours, nous avons aussi la possibilité d'installer sur la sortie de la buse qui rejette les eaux à la rivière, des sacs filtrants ou des cages qui retiendront les déchets solides.


Si malgré cela, la rivière n'est toujours pas propre, un entonnoir flottant peut recueillir ce qui flotte.

Pour la propreté des cotes, outre une grande campagne de sensibilisation sur le devenir de nos déchets sauvages, on peut installer pour les plaisanciers flemmards des conteneurs flottants (dont le coût de maintenance sera toujours plus élevé, que celui des conteneurs terrestres).


Ou autrement s'équiper avec des bateaux nettoyeurs, dont le coût est toujours trop élevé.

Pour que nos petits enfants puissent voir ces animaux vivants dans un environnement propre, ou tout simplement les voir.


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