Fosses de plantation
Les fosses de plantation en terrain artificialisé sont les garanties du bon avenir des arbres. Plus elles sont grandes et profondes, meilleure sera la longévité. Les arbres ont une capacité d'adaptation énorme, ils peuvent vivre dans des conditions très difficiles. Mais si les fosses de plantation sont trop petites, l'arbre ira chercher sa nourriture à l'extérieur (avec une grande aussi, mais il le fera peut être plus discrètement), et l'enrobé ne souffrira beaucoup et cela peu de personnes le supportent. Actuellement, il est admis qu'il faut un volume de 15 m3 de fosse de plantation par arbre, avec une fosse de 1 à 2 m3 ses conditions de vie seront difficiles et son espérance de vie ne dépassera pas 10 ans après sa plantation.
La conception des parkings est pensé en fonction de l'ergonomie et des besoins de la voiture. Leur végétalisation est accessoire, et se fait dans les zones restantes. En fait, le gros problème pour faire une fosse de plantation correcte est qu'elle prend trop de place au sol. Que le traffic compactera cette zone, et qu'elle ne sera jamais vraiment propre, si on laisse la terre végétale apparente.
Les entreprises TP et paysagiste doivent travaillées ensemble sur le même chantier et terminer leurs travaux en même temps, avec des intérêts contradictoires, ce qui se fait rarement sans tension. Les TP souhaitent, livrer un enrobé d'un noir immaculé, conserver un fond de forme (de voirie avant enrobage), propre et sans déformation, ne pas avoir de réfection de bordures ou de caniveaux ; ils commencent les travaux en premier, ce qui est un avantage. Mais surtout avoir un sol bien compacté, pour ne pas avoir de problème de planimétrie avec l'enrobé par la suite.
Il serait possible de réaliser de très grandes fosses de terre-pierres, partiellement recouverte d'enrobé, mais dans la crainte d'avoir des déformations cela se fait rarement.
Une autre technique existe c'est celle mise au point par la société Silva Cell, en association avec l'université de Cornell, toute deux américaines.
Les paysagistes souhaitent pouvoir stationner (tout comme les autres corps de métiers), avoir les niveaux pour se raccorder (sur les bordures, les caniveaux), avoir accès aux différentes zones de travail (La terre se travaille mieux, quand elle est légèrement humide, elle colle donc aux roues des engins), pouvoir approvisionner les différents volume de terre avant que les bordures soient posées (pas de casse, pas salissure, pas de nettoyage), avoir des fosses de plantation de bonne largeur et profondeur (mais souvent c'est au paysagiste de les faire, après que le TP ait réaliser son entourage de bordures ; il faut donc creuser sans casser, ce qui limite la profondeur), avoir de la terre végétale de bonne qualité et sur une profondeur suffisante. Quand le TP a réalisé les fosses, avoir des fosses de plantation dont le fond est drainant (il arrive que le fond de forme soit tellement compacté que l'eau met plusieurs jours avant de s'infiltrer).
Ceci est l'illustration de la bonne coopération TP – Paysagistes. Nous avons un fond de fosse, de faible profondeur (40 cm maximum), entièrement recouvert de béton, imperméable, qu'il va falloir casser sans desceller les bordures, et approfondir pour avoir quelques chances de faire pousser des plantes.
On remarquera aussi que les solins qui retiennent les bordures sont relativement important. Ils ne seront pas cassés pour préserver la stabilité des bordures, mais ils réduisent considérablement le volume de terre du massif.
Ici, nous avons une petite fosse de plantation, dont la taille est à peine plus grande que la future motte de l'arbre, qui y sera plantée.
Le fond de forme, préparé par le TP est très compacté, et composé du sous sol en place, et de matériaux de carrière, donc très pauvre.
Racines d'un arbre ayant poussé dans des conditions similaires.