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Ce jeune arbre risque, un jour de subir le sort du vieux. Au milieu, on distingue l'endroit où peut se produire la déchirure, sous l'effet d'une charge ou d'une tension supplémentaire.
Les tailles de formation

Le choix des plantes à planter

 

Une plante est choisie en fonction du projet,de sa localisation,de son emplacement,des conditions d'entretien projetées, de la nature du sol, et de sa taille adulte. Ensuite, on choisit la taille de plantation des sujets, généralement en fonction du budget disponible et de la situation géographique du lieu. Plus le lieu sera prestigieux (ou passant), plus les sujets seront gros.

Dans le cas ci dessous ce fut le cas, et ce fut une erreur.

Que voyons nous ?

Nous avons quatre beaux albizias, formés en pépinière, avec une hauteur de tronc tout juste suffisante pour qu'une camionnette se gare sous son futur houppier, et avec des charpentières déjà de belles tailles. De plus, nous avons un luminaire qui les surplombe de 1,5 à 2m. Nos arbres sont dans des fosses de plantations qui sont loin de faire 20 m3.

 

Que pouvons nous en penser ?

Une chose est certaine, il n'aurait pas fallu planter des arbres avec un tronc si court, à cause des camionnettes, et du luminaire. Il est asse rare de trouver ces plantes avec des troncs plus long chez des pépiniéristes, sauf à prendre des sujets d'un calibre encore plus gros.

Pour rester dans cette variété, il aurait fallu prendre des sujets plus jeunes, avec une taille de tronc non déterminée. Ils auraient été moins chers, mais plus chétifs.

Que peut on faire ?

Si nous voulons conserver ces arbres, tout en les formant aux attentes de leur environnement, il va falloir sélectionner un tronc parmi l'une de charpentières (au dessus des traits vert) pour le remonter au dessus du luminaire (flèche rouge). Cette espèce à une hauteur adulte suffisante (photo ci dessus) pour autoriser cet usage. La suppression des charpentières indésirables se fera sur 5 à 10 ans, pour ne pas trop traumatiser les arbres.

Je prie la municipalité concernée de m'excuser pour les deux exemples cités en référence. Elle n'a pas de services « Espaces Verts » spécifiques, et a fait confiance en des personnes peu qualifiées.

 

Taille de plantation
 

A la plantation, les plantes de pleine terre (racines nues et mottes) qui ont subi le traumatisme de l'arrachage avec une perte importante de leurs racines doivent être taillées pour maintenir un équilibre entre le volume racinaire restreint et les branchages restants. Sans cela, les chances de reprise des plantes sont gravement compromissent.

 

Cette taille doit aussi permettre la formation et le bon développement des futures charpentières. Vu le faible volume de branchages, les règles sont assez simples :

- Sélection et suppression de branches surnuméraires pour la formation d'une cépée ou d'un houppier aéré. Les branches principales qui vont être laissées sur ces jeunes arbres seront les futures charpentières.

- Suppression de l'une des deux branches parallèles.

- Suppression d'une branche en touchant une autre.

- Conservation ou création d'une seule flèche.

- Suppression des branches les plus basses pour commencer à former un tronc, si c'est le but recherché.

 

Mais s'il vous plait, ne réduisez pas systématiquement toutes les branches de moitié, comme le font beaucoup trop de monde, surtout chez les professionnels (paysagistes et pépinièristes). Un pépinièriste a taillé de cette manière le jeune arbre ci dessous, du coût il est passé de trois charpentières à douze ou seize. Essayez de vous représenter cet arbre d'ici vingt ou trente ans.

 

Parfois, il est aussi nécessaire d’aérer la ramure des végétaux, cultivés en pépinière, en conteneur ou en pleine terre. Pour un pépinièriste, une belle plante est une plante touffue. Si vous la destinlez à une haie, c'est bien. Pour les autres usages, il faudra la retravailler. Plus vous acheterez une grande plante, plus vous aurez de travail. J'ai vu des plantes en cepée, achetées à prix d'or par la Ville de Nantes, et qui auraient nécessité une bonne taille d'éclaircie. Mais ce n'est pas le rôle de l'entreprise de faire ce travail, perte de temps, perte d'argent, risque de déplaire au client, au maitre d'oeuvre. Interdit. Personne ne le fera, peu de monde en voit la nécessité. Pourquoi les écoles de paysages n'arrivent elles pas à former des professionnels sensibles à l'arbre? C'est grave. Et pourtant c'est si beau, la silhouette d'un arbre en hiver. C'est le charme de cette saison, sachez l'apprécier.

 

Les chinois et les japonais ont magnifiés ses silhouettes, en cherchant à les épurer au maximum dans les bonsaïs. Sans être aussi extrême, on peut essayer de sculpter nos arbres pour en faire des sculptures vivantes; avec une particuliarité qui sera que le meilleur compliment que l'on puisse vous faire est que vous n'avez rien fait. Tellement c'est naturel. Les tailles de petites sections auront cicatrisées et disparues. Bien réalisée, et suffisanment tôt, l'élagage en devriendra superflu, d'où économie et meilleure longévité.

Role de la taille de formation, pour laisser passer la lumière
Un patient travail de taille produit peu de cicatrices

Ici, nous avons un jeune arbre planté devant une baie vitrée. Celle ci doit apporter un maximun de luminosité à la pièce. Ce sujet a été taillé en pépinière pour passer d'un petit tronc à au moins douze charpentières.

C'est beaucoup trop pour que la lumière arrive dans la pièce, c'est beaucoup trop pour que le regard d'une personne étant dans cette pièce puisse passé à travers la ramure pour apprécier la composition paysagère.

 

Il serait peut être sage de ne laisser  que six ou sept branches, les futures charpentières, en prenant bien soin de les répartir dans l'espace, pour conserver un volume harmonieux, dans l'esprit de la taille qui a été pratiquée sur ce magnolia devant le vitrail de cette église..

Taille de formation
 

Trois ou cinq ans, après la plantation, il serait opportun de commencer la taille de formation. Le but est de conduire les végétaux dans les formes désirées, avec des coupes de petites sections qui cicatriseront mieux, et disparaîtront au fil du temps. Mais la première tâche à effectuer est de surveiller les tuteurs, et les ligatures, et les retirer une fois qu'ils ne sont plus nécessaire. Les marchés publics étant au maximum de trois, ils sont généralement laissés par l'entreprise.

Le tuteurage laissé trop longtemps, peut occasionner du dommage à la plante

Voici une belle plantation qui commence à demander des soins, pour améliorer leur aspect esthétique; autrement elle ne vivra pas longtemps. Ces tilleuls ont des troncs relativement bas. Avec des troncs plus hauts, le bâtiment sera encore visible, et la lumière entrera dans les bâtiments les plus proches. Pour améliorer la luminosité des pièces contiguës aux arbres, on s'arrangera pour limiter le nombres de charpentières et créer un houppier le plus aéré possible. Actuellement, il plus que temps de commencer ce travail, si on veut que les plaies de coupes cicatrisent rapidement.

Sur la bannière, on voit que l'un des arbres aurait du ne conserver qu'une flèche au moment de la plantation, malheureusement cela n'a pas été fait, et il en conservera les stigmates, quand on les supprimera pour remonter les couronnes.

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