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Ce jeune arbre risque, un jour de subir le sort du vieux. Au milieu, on distingue l'endroit où peut se produire la déchirure, sous l'effet d'une charge ou d'une tension supplémentaire.

Végétal et luminaires

Les luminaires tout comme les arbres composent notre paysage urbain, mais souvent par manque de communication, on peut avoir l'impression qu'ils se font la guerre. Ce sont rarement les arbres qui gagnent.

Alors qu'il serait si simple que les architecte urbaniste et paysagiste travaillent ensemble, en se donnant les informations nécessaires (caractéristique, distance et emplacement des luminaires et de leurs alimentation électriques, taille maximale adulte souhaitée

Luminaires : 1 -  Arbres : 0

Quand on se promène, on tombe sur des situations que l'on a un peu de mal à comprendre. Celle ci, en fait partie. Quand j'ai vu ce massacre, je me suis demandé ce qui avait bien pu motiver un acte aussi radical.

Plusieurs hypothèses :

  • Eloigner les branches de la voies ferrées, mais des arbres bien en contrebas de la dite voie, ont subis le même sort.

  • Un ombrage diurne excessif du parking. Je n'y crois pas

  • Un ombrage nocturne excessif. Je pense que c'est la bonne explication.

Si tel est le cas, il ne reste plus qu'à remplacer ces arbres, par d'autres ayant un développement maximal naturel, indiqué par la hauteur de coupe effectuée. A moins que celle ci est été déterminée par la hauteur de travail de la nacelle utilisée, auquel cas, on pourra peut être monter encore un peu.

Ce remplacement se fera progressivement ou entièrement.

Petite explication d'une erreur

Sur la première photo, nous voyons deux lampadaires, à coté de chacun d'eux a été planté un charme pyramidal, malheureusement beaucoup trop près pour autoriser une bonne croissance sans gêner l'éclairage. Le luminaire peut aussi être considéré comme un objet de décoration, et dans ce cadre, il peut être incorporé à la composition paysagère pour créer un rythme. La seconde photo montre ce qui aurait pu être réalisé pour le même prix, un meilleur rendu et un moindre coût d'entretien.

Mais s'il était si simple de rectifier cette erreur, pourquoi personne ne l'a fait ?

L'explication est dans la chronologie des travaux.

  • Le concepteur paysagiste n'avait pas les éléments concernant l'éclairage. Ou du moins, il n'a pas dessiné les emplacements des lampadaires sur le plan de plantation.

  • L'entreprise de TP et VRD (souvent la même), a implanté les luminaires conformément au plan, posé ces fourreaux d'alimentations électriques (peut être sont ils sous les plantations? Je l'ai déjà vu bien des fois. Il est plus facile de tirer les câbles dans les fourreaux enterrés, quand ils sont relativement droit.).

  • L'"architecte paysagiste" n'a pas vu le problème. Le conducteur de travaux paysagiste n'a pas remarqué le problème, et donc n'a pas demandé à l'architecte l'autorisation de modifier le projet pour l'adapter aux réalités du terrain, ou n'a pas pris l'initiative de le modifier de son propre chef. A ce stade, il n'est pas le seul responsable, on peut aussi citer l'architecte ou son représentant, ainsi que la collectivité ou son représentant. A la décharge de ces derniers, ils ne sont pas forcément techniquement compétent, et c'est pour cela qu'ils délèguent à des personnes soient disant compétentes.

  • Les fosses de plantations des arbres et la mise en place de la terre végétale sont en fonction des marchés, soit dans le lots « terrassement – VRD », soit « espaces verts ». De plus en plus, pour un problème de garantie de reprise des végétaux, il est dans le dernier lot. Des fois, pour des petits marchés, il n'y a pas de lot « espaces verts ».

  • L'entreprise paysagiste peut donc réaliser elle même ou sous traiter à l'entreprise de TP titulaire du marché les fosses de plantation. Dans les grosses entreprises paysagistes, les chauffeurs d'engins, en général très compétents, on une mentalité de TP, rare sont ceux qui ont une formation de paysagiste. Ils ne vont donc pas modifier le projet.

  • Une fois que la fosse de plantation est réalisée. En refaire une autre, c'est perdre de l'argent. Il faut planter l'arbre correspondant. On ne peut même pas le remplacer par un autre plus adéquat, car cela fait plusieurs mois qu'il a été commandé, et qu'il attend d'être livré.

Que faire en présence d'un arbre tige à coté d'un luminaire ?

Ici nous avons un arbre tige, sans doute un tilleul, planté proche d'un luminaire. Nous avons deux questions à nous poser.

Souhaite-t-on que le tronc de l'arbre ait la hauteur du lampadaire, auquel cas celui ci éclairerait sous l'arbre ?

Si la réponse est oui, alors il va falloir commencer à former l'arbre pour avoir un seul tronc, qui dépassera la source lumineuse. Il faut remarquer qu 'ici l'arbre a été étêté assez bas, et que cela entraîné la présence de plusieurs charpentières, dont le point d'ancrage est beaucoup trop bas. Une seule, la plus droite et la plus centrale devra être conservée. Cette opération devra commencer au plus vite, et s'échelonner sur plusieurs années. Si la réponse est non. Je pense qu'il est préférable de l'abattre. On peut le remplacer par des arbustes bas, ou des végétaux n’excédant pas 5 à 6 m de haut, en taille adulte. Ces végétaux peuvent avoir un port attractif, à condition de prendre la peine de les former, et d'attendre qu 'ils poussent ; à condition qu'ils ne fassent pas vandalisés.

L'espèce végétale autorise-t-elle cette conduite ?

Si c'est un tilleul, avec une hauteur adulte comprise entre 15 et 30 m en fonction des variétés (sauf celui de Mongolie 10 m, mais assez rare), cela ne pose pas de problème de le conduire pour cet usage. Le seul bémol serait la fosse de plantation est elle assez grande, l'arbre en grandissant ne fera -t-il pas exploser l'enrobé et les bordures, l'acceptera-t-on ?

Eclairage bas et plantation
 

Des éclairages bas sont disposés dans des massifs d'arbustes. Ici, nous en avons un, qui côtoie un troène. Cet arbuste montre clairement, que sans taille répétée, il recouvrira le luminaire, ainsi que la grille de ventilation placée derrière, et empêchera l'accès au coffrets électrique et de gaz. Il aurait été judicieux de planter un végétal couvre sol ou bas, générant moins de déchets. La solution serait de l'arracher et de le remplacer par un ou plusieurs de ces végétaux.

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