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Différentes surfaces de sols et conseils pour un entretien aisé
 

Le sol d’un aménagement urbain peut être un revêtement minéral (béton ou en pierres plus ou moins jointoyé (dalles, pavés, barrettes,....), ou un agencement végétal

La nature a horreur du vide, et sous nos latitudes, il y aura toujours un végétal à vouloir pousser là, même sur une pierre. Il y aura d’abord un lichen, puis une mousse, puis un sédum, puis une graminée, et pour finir un petit arbuste.

Il y aussi un autre critère à prendre en compte. Les citadins veulent des villes de plus en plus vertes, avec beaucoup d’espaces verts, sans pesticides, et sans trop d'impact sur leur impôt. L’idéal serait le jardin d’Eden sans entretien ; malheureusement cela n’existe pas ; c’est pour cela que l’entretien doit être pensé à la conception, pour pouvoir le mécaniser au maximum. Il faut aussi peut être revoir nos attentes, pour tendre vers des biotopes plus naturels (prairies, sous bois, bosquets,clairières....), avec des plantes plantées ou semées à cet effet, et des plantes qui s’inviteront. Que l’on le veuille ou non, elles viendront, il faut donc trouver l’entretien, le moins lourd économiquement, et qui garantisse la pérennité de la création. Après les gens souhaitent un environnement propre, avec suffisamment de place pour garer leurs voitures.

Beaucoup de promoteurs minimisent la quantité de véhicules que leurs projets accueilleront, d’où des stationnements sauvages, avec des massifs qu’il faut protéger pour qu’ils conservent cet usage.

Un autre problème est qu’il n’y a pas forcément de moyen supplémentaire, pour faire face à la venue de nouvelles surfaces à entretenir.

 
 

 

 

Stationnement et plantations

 

Souvent, les nouvelles plantations sont victimes du manque de places de stationnement, ou d'une mauvaise  conception pour des véhicules au rayon de braquage faible (camion avec remorque, camion poids lourds).

Pour la photo ci dessus, un autre poteau anti stationnement placé à l'extrémité du massif, l'aurait peut être sauvé.

Dans d'autre cas, au grand maux, les grands remèdes, quelques blocs rocheux dissiminés dans le massif, ont un effet dissuasif très éfficace.Il y a de fortes chances, que ce massif ait déjà subit des dégats.

Comme réduire l’entretien
Sur un massif de plantes vivaces herbacées:
  • Composez le avec des plantes mi – haute à haute (pour limiter la pousses d’adventices plus grandes), et avec une assez grande densité de plantation, pour gagner la course de vitesse à la lumière, qui va s’engager entre ces nouvelles plantations et la végétation spontanée. Il faut que dans un terme assez court, deux à trois ans au maximum, l'intégralité du sol soit recouvert.

  • Sans créez de composition géométrique qu’il est impossible de tenir dans le temps .Il faudra aussi avoir une assez grande quantité de variétés, et accepter qu’il y ait une évolution au sein des compositions.

  • Les compositions « Zen », avec très peu de plantes, sur un paillage, laissant trop de place au vide sont à éviter, car elles ne dureront que dans un environnement sec. Si vous voulez quand même obtenir ce résultat, n'oubliez pas la taille adulte des plantes. Je connais deux ou trois aménagements de ce genre, très mignons à la plantation, qui maintenant ressemblent à une jungle.

  • Avec un ou deux fauchages par an (ce qui n’empêchera pas la pousse de plantules, mais en limitera l’impact visuel). Les résidus de fauche, s’il sont broyés avec un appareil de type « gyrobroyeur » peuvent être laissé sur place ou évacuer.

  • Ne mettez pas de paillage minéral décoratif (paillettes d’ardoise ou graviers), pour deux raisons : car il va progressivement se végétaliser, et qu’un entretien mécanique sera plus difficile et dangereux pour les machines, leurs servants et le voisinage (risque de projection). Préférez le paillage organique, même s’il n’est pas éternel.

Sur un massif d’arbustes
  • Essayez de visualiser le volume idéal du massif, en fonction de ses contraintes (proximité d’accès piétons ou voitures, fenêtres, circulation des personnes en sécurité (voie assez large, non encombrée par la végétation, pas de branches à hauteur des yeux que l’on soit à pied ou à vélo), et composez le en tenant compte des tailles adulte (hauteur et largeur) des plantes, sans avoir à les tailler.

  • Comblez les vides avec des plantes couvre sol, qui disparaîtront au fur et à mesure de la croissance des arbustes, ou laissez la végétation spontanée s’installer.

  • Sur le plan, essayez de positionner les lignes de plantations, plutôt que de donner des densités pour une surface. Je sais avec l’ordinateur, c’est tellement facile d’avoir une surface. Ainsi la première ligne de plantation, sera suffisamment loin du bord pour ne pas être arrachée quelques années plus tard, car elle est gênante.

  • Mixez les différentes formes et tailles de plantes adultes pour avoir une composition avec différentes strates étagées, qui malgré tout laissent passer la lumière, avec le minimum de taille. Ne laissez jamais le sol sans couverture végétale vivante.

  • Evitez les compositions d’arbustes de ports similaires avec une trop grande densité de plantation. Une plante au m2 pour des plants forestiers ou horticoles, qui mesureront au minimum 3 m de haut, c’est beaucoup trop dense.

  • Pour les massifs forestiers destinés à devenir des bosquets, laissez suffisamment de place entre rangs pour permettre le passage d’une tondeuse, si possible autoportée, deux ou trois ans après la plantation, soit environ 2 m.

  • Surtout mettez vous dans la peau de celui qui va devoir l’entretenir. Et laissez des consignes claires sur l’entretien futur souhaité ; et peut être que la réalisation, dix ans après ressemblera au photomontage qui aura permis de vendre votre projet.

Il est rare de voir certaines plantes, à l'âge mature
avec de la place et un peu de patience, voila le résultat.
Sur une haie
  • Une personne avec un taille haie peut couper sur le dessus une largeur d’un mètre vingt, à partir d’un coté. Si la haie est plus large et haute, il faudra donc échafauder deux fois, une fois pour chaque coté.

  • Ne mettez pas de haie en haut ou en pied de talus, laissez deux mètres de plats de chaque coté de la haie, pour le positionnement en sécurité de l’échafaudage. On a beaucoup de mal à évaluer la hauteur qu'elle fera plus tard. Pour son propriétaire, elle n'est jamais assez haute, même quand elle dépasse de beaucoup la taille réglementaire.

Faut-il conserver cette jeune haie chétive, en pied de talus, qui empêche de tondre face à la pente, qui risque de déborder sur le chemin?

Sur une pelouse
  • Ayez toujours à l'esprit que la composition d'une pelouse, va évoluer, et que des plantes adventices, à feuillages en rosettes, vont s'inviter. Avec la disparition des désherbants sélectifs (qui tuent seulement un certain type de plantes), il va falloir accepter l'apparition de pelouses fleuries, y compris sur les terrains de football.

  • Pensez aux rayons de braquage des tondeuses, évitez tous les angles droits coincés contre les massifs, qui devront être coupés à la débroussailleuse à fil.

  • Pour limiter les fréquences de tonte, on peut tracer au sein de la pelouse, des zones qui seront tondues plus régulièrement (abords de bâtiments, et de voiries, passages,...). On peut travailler ces tracés, pour un meilleur graffisme.

  • Pensez aux pentes pour qu’elles soient suffisamment douce pour permettre le passage des machines.

  • Evitez de plantez trop d’arbres en isolé, qui transformeront la pelouse en terrain de slalom. D’autant plus qu’il existe un appareil redoutable pour les arbres isolés : la débroussailleuse à fil, qui est la cause de beaucoup de décès d’arbres.

Plaies causées par des débroussailleuses

Sur une aire de stationnement végétalisée
  • On réalise, de plus en plus d’aire de stationnement végétalisée, malheureusement il est très rare de voir de belles réalisations âgées de trois ou quatre ans. Cela s’explique par le fait que la structure sur laquelle sont posées ces dalles, est une structure routière composée de différentes couches de granulats très perméables. Les dalles elle même sont posées sur une couche de sable tirée à la règle, puis remplies de terre, sur 4 à 6 cm d’épaisseur et semées. L’herbe pousse très mal, et en hiver, ce n’est jamais très propre.

  • Je proposerais soit de ne pas remplir les dalles en terre, mais en tout venant (mélange de sable et de graviers de carrière), éventuellement de couleur. Certaines plantes spontanées y éliront domicile. Où alors de faire une structure composée de trente centimètres d’un mélange terre pierres de gros diamètre, et d’une couche de 10 cm d’un mélange plus fin, qui peut être semé. Le principe étant que les gros cailloux s’appuient les uns sur les autres, et que la terre qui comble les interstices, ne soit pas compactée par les pneus.

Sur une surface stabilisée
  • Ces surfaces avec l'arrêt plus ou moins programmé des pesticides, devront être entretenues mécaniquement, avec des herses. Cet engin est tiré derrière un tracteur, il lui faut de la place pour manœuvrer. La plus grosse gêne que je vois à l'utilisation de cette machine, qui est utilisée sur les terrains de sports, est la présence du mobilier urbain (bancs, poubelles, poteaux à vélos, poteaux de signalisation,...), et des fois l'accessibilité pour un engin à ces zones. Ce mobilier devrait être posé sur une dalle béton qui le dépasse largement, comme cela la machine peut effectuer ses opérations d'entretien en passant dessus (souvent pour les bancs, ils sont posés sur deux plots, de ce fait vous avez toujours de la végétation spontanée à pousser en dessous). Le mobilier est soit contre les massifs ou des murs, ou à plus de deux mètres (pour que l'engin puisse en faire le tour) , si ce n'est pas le cas, ils serait souhaitable que la dalle béton aille jusqu'à là.

Sur une surface pavée à joints sablés
  • Sur ces surfaces, il est fréquent de voir les joints se recouvrir de mousses ou d'herbe, la solution serait de passer une balayeuse avec des brosses nylon sur les pavés. Attention, il y a plusieurs qualités de pavés, certains sont teintés dans la masse, d'autres ont une petite couche de finition, le restant étant d'une autre couleur ou d'une autre texture (granulats plus gros, par exemple). La couche de surface finira par s'user.

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